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ETERNEL RETOUR
13 Février - 5 Avril 2014
Graziella Antonini / François Génot / Célia Nkala Gwendoline Perrigueux / Pierre Roy-Camille / Ludivine Sibelle Keen Souhlal / Mélanie Vincent
melanie vincent - sunlight, 2009
Planche de bois contreplaqué, poster, lumière led
Vue de l’exposition
François Génot - First explosion, 2009
Livre pour enfant, objet trouvé
Ludivine Sibelle - Célébration, 2009
Tirage lambda sous diasec
Vue de l’exposition
Célia Nkala - Eternel retour, 2013
Tartes de tarot marseillais, carapace de tortue, vitrine plexiglass, 25 x 25 cm
Gwendoline Perrigueux - Work in progress
Gwendoline Perrigueux - Formidable, 2012
Cendres, confettis, dimensions variables
Graziella Antonini - Sans titre, 2010
Série Alcina II, 25 x 33 cm
Graziella Antonini - Sans titre, 2010
Série Alcina II, 25 x 33 cm
Keen Souhlal - Coruscation, 2013
Surimpressions, papier, encres, 21 x 29,7 cm
À l’occasion de son premier anniversaire, la galerie Perception Park propose une sélection de jeunes artistes dont les œuvres s'articulent autour de la lumière, de la célébration et du renouveau. Cette exposition nous interroge sur ces thèmes tout en nous proposant un point de vue sur la nouveauté; l’éternel retour n'étant pas, ici, synonyme de répétition.
Toutes sortes de théories et dogmes ont tenté et tentent de situer le commencement et la fin de toutes choses. D'aucuns diront que des faits corroborent leurs visions, d'autres que leurs dieux en sont les garants. Pourtant, aucune de ces affirmations n'éclaire notre réalité par une certitude absolue et unanime. Cette incertitude liée à la cosmogonie est à rapprocher de notre aptitude à faire acte de création. L'œuvre d'art est toujours dans l'inconnu ; elle naît, vit et meurt sans que nous sachions comment. La question n'est pas de savoir par quels moyens l'œuvre doit être conçue, mais pourquoi. D'une certaine manière chaque réalisation est faite pour une raison particulière. Que ce soit pour transmettre un message, un regard, une émotion ou affirmer une certitude, l'art a de multiples raisons d'exister. Selon Mircea Eliade, l'homme archaïque use de rites pour répéter symboliquement l'acte de la Création ; Celui-ci a lieu à l'endroit où se rencontrent le ciel et la terre : le centre du monde. Ainsi, toute création humaine se rapportant à la cosmogonie devient à son tour un centre puisqu'elle répète la Création.
Cette exposition rassemble des oeuvres qui font la part belle à la lumière. Pourtant elle n'y est pas présente comme le symbole du cycle étant à la fois le point de départ et la fin. Nous sommes loin de cette conception de cycle qui veut que tout ait été dit ou fait et donc se répète. Il est ici question de croire à la nouveauté, de se laisser éblouir par l’œuvre.
Le travail de Mélanie Vincent et de Keen Souhlal témoigne bien de cette lumière qui nous tire du gouffre pour la première et nous extrait de l’obscurité pour la seconde. Nous retrouvons ce même jaillissement lumineux chez Pierre Roy-Camille : son encre dessine les contours d’un astre tout en révélant le blanc du papier. Chez Graziella Antonioni, il s’agit là encore d’un astre mais ce dernier est, cette fois, cerné par le morbide.
Ces jeux de clair-obscur trouvent écho dans une seconde sélection d’œuvres mêlant l’image de destruction à celle de célébration. Gwendoline Perrigueux, Ludivine Sibelle et de François Génot nous présentent des explosions colorées. La première est une installation montrant un dôme de cendres constellé de confettis. Dans ce monticule volcanique, un jaillissement de teintes semble être le résultat d’un drame passé. La photographie de Ludivine constelle l’espace d’une nuée colorée qui, là encore, semble être la trace d’une célébration passée et dont le drame est son souvenir. Pour François Génot, la naïveté d’un dessin d’enfant détériore l’œuvre d’un autre pour en créer une nouvelle.
Enfin, par un assemblage combinant références aux mythes cosmogoniques et arts divinatoires, Célia Nkala propose une composition symbolisant l’émergence : un objet tourné vers l’avenir.