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PASSAGES
28 Novembre - 21 Décembre 2013
Bettie Nin / Milovann Yanatchkov
Vue de l’exposition
Bettie Nin - Rose des vents extrudée, 2010-2013
Portes, bois, miroirs. 220 x 150 x 150 cm
Vue de l’exposition
Bettie Nin - Lampedusa, Rafah, 2013
Photogrammes, 30 x 40 cm
Bettie Nin - Rose des vents extrudée, 2010-2013
Portes, bois, miroirs. 220 x 150 x 150 cm
Vue de l’exposition
A Droite : Milovann Yanatchkov - Sans titre, 2013
Vidéo en boucle et support Ipad
Vues de l’exposition
Bettie Nin - Espace topologique, 2013
Bois, charnières à piano, 200 x 70 cm
Milovann Yanatchkov - History of the point, the line and the infinite, 2013
Vidéo, code source et fichier binaire
Milovann Yanatchkov - The point and the line, 2013
Dessin numérique 30 x 40 cm
Bettie Nin s'inspire de la problématique actuelle des frontières pour aborder la question de la place du spectateur face à l’œuvre, de l’humain face au monde et, plus globalement, d’une position personnelle au sein d’un principe universel.
Le projet Passages composé de la pièce centrale « Rose des vents extrudée », de maquettes et de photogrammes, explore les liens de corrélation entre les directions et le choix, la structure et le point de vue, les notions d’infini et de limite. En fait, il est ici question du rapport entre perception et conscience. Le projet Passages a ainsi une visée esthétique mais aussi philosophique. Pour l’artiste, la direction n’est pas un simple tracé, c’est un mouvement personnel, une intention.
À la fois lieu de confluence et origine, la Rose des vents extrudée génère une circulation à double sens : la contraction des directions en un point central / l’émergence d’une force ou d’une conscience en un lieu et sa distribution au monde.La métaphore puise dans la simplicité son efficacité poétique. À l’échelle humaine, la cabine prend alors la forme d’un isoloir, d’une cellule renvoyant à soi- même et les points cardinaux sont des portes invitant au départ. À l’intérieur de la cabine, le sol et le plafond en miroir se font face et forment une mise en abyme. En extrudant, c’est-à-dire en étirant verticalement la rose des vents, l’artiste crée un espace de non-localisation géographique régi par une mécanique abstraite, un tunnel vertical sans fin provoquant une sensation d’élévation. Au-delà d’une conception mystique liée à la verticalité, la structure de l’objet répond à une logique géométrique tangible. Le spectateur peut alors faire l’expérience de s’inclure au cœur d’un principe fractal et ainsi, d’appréhender l’infini.
La série des photogrammes renvoie à cette même problématique d’ouverture, de passage et de flux tout en induisant un changement de point de vue. La bidimensionnalité inhérente à la technique du photogramme se confronte à l’illusion d’optique et à ses effets de profondeur. L’œil hésite entre la ligne et le plan, la cloison ou le palier, entraînant une lecture à double sens.
Selon l’artiste, rien n’est stable ni permanent, tout est de nature transitoire. Le projet Passages peut alors se définir comme un ensemble de structures dédiées aux flux invisibles où l'esthétique sculpturale épurée se fait socle d’une réflexion sur la place de l'homme dans nos sociétés.
Célia Nkala